5. La disposition des figures
Elle s’adapte au support linéaire de la cavité créant grossièrement des frises. Lorsque la morphologie change comme dans le cabinet des Bisons, l’espace entier est occupé et la composition devient tournante. Par endroits, les animaux se juxtaposent pouvant conduire à la notion de scène, ailleurs ils se superposent comme si l’artiste ne tenait pas compte de ce qui préexistait. Ces choix sont courants dans l’art pariétal. Parfois, l’emplacement de tel ou tel animal sera dicté par la morphologie du support. Il s’agira de la patte et du ventre d’un cheval lus dans une concrétion ou de l’angle d’une corniche inspirant le dos d’un bison. Le dessin viendra juste compléter ces formes. Il est souvent difficile de trancher entre la volonté de créer une composition qui aura vocation à être mise en scène pour des spectateurs ou une réalisation pour laquelle le but est essentiellement l’inscription de telle ou telle figure à l’endroit choisi sans souci du résultat final visuel. L’absence de recul dans certaines zones à Font-de-Gaume ou les superpositions le laissent parfois penser.