2. Les termes d’un débat
Dans le débat sur l’authenticité de l’art pariétal paléolithique, chaque découverte apporte des éléments de preuve qui répondent aux arguments des contradicteurs. La lampe de La Mouthe résout la question de l’éclairage, la découverte de gravures masquées par des dépôts stratifiés atteste de leur ancienneté…
C’est toutefois le profond changement des idées sur l’homme préhistorique intervenu à l’extrême fin du 19e siècle qui permet le déblocage du débat. Les préhistoriens reconnaissent alors la complexité de la pensée technique, culturelle et symbolique de cet homme, affirmant que celui-ci a été également un artiste.
Lampe en grès gravée d’une bouquetin, découverte dans la grotte ornée de la Mouthe (Les-Eyzies-de-Tayac). Ce galet a constitué un argument important dans le débat sur l’art pariétal en réglant la question de l’éclairage.Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale, collection Rivière, inv. 50 295. (© RMN – Grand Palais / Ch.Jean et J. Schormans.)
Un peintre décorateur à l’âge de la pierre, par Paul-Joseph Jamin, huile sur toile, 1903, Paris, Société préhistorique française. Au début du 20e siècle, la reconnaissance de l’art pariétal accompagne un changement de statut de l’homme préhistorique. C’est la dimension symbolique et sociale de sa pensée qui est ici prise en compte. (© DR.)
Constant Roux (1865-1942), Magdalénien de Font-de-Gaume gravant un bison, bas-relief sur pierre, vers 1912-1914, façade principale de l’Institut de paléontologie humaine (Paris). (© Fondation IPH/Judith Escobar.)