Omniprésence du décor, omniprésence humaine
Un décor hors de portée de main
L’ornementation principale se dispose en deux grands registres, l’un à hauteur d’homme, l’autre en hauteur hors de portée (plus de 3 m) ; quelques dessins se répartissent également au ras du sol. Le dispositif en bandes parallèles est une adaptation à la morphologie linéaire et à la relative étroitesse de la galerie principale.
La notion du champ manuel
Le champ manuel est la surface accessible par l’amplitude du geste de l’artiste sans déplacement du corps. Dans le travail de fresque, cette limitation est souvent dépassée.
Les vestiges archéologiques
La présence humaine s’échelonne à Font-de-Gaume du Moustérien au temps historiques. Elle a laissé de nombreux objets, mais ce sont surtout les fouilles de François Prat qui ont établi une stratigraphie (le Châtelperronien et l’Aurignacien) dans la seconde partie de la galerie principale. Des êtres magdaléniens et quelques témoins solutréens sont également signalés dans les collections (mais aucun objet ne correspond à l’époque présumée de la réalisation des peintures).
Le niveau du sol
Ni la sédimentation ni les soutirages n’ont modifié le niveau du sol depuis la réalisation des fresques. Seuls quelques travaux en 1950 et en 1967 ont surcreusé le sol pour mettre hors de portée des touristes certaines œuvres.
Coupes frontales de la deuxième partie de la galerie principale de Font-de-Gaume. Figure 1 : à 7 mètres du carrefour ; figure 2 : à 14 mètres du carrefour ; figure 3 : dans la dépression située au niveau de la salle des petits bisons. Fouilles et relevés François Prat. Archives du musée national de Préhistoire.
Carnet de fouilles de François Prat, Font-de-Gaume 1967-1968. Galerie principale, 2ème partie. Archives du musée national de Préhistoire.
Carnet de fouilles de François Prat, Font-de-Gaume 1967-1968. Galerie principale, 2ème partie. Archives du musée national de Préhistoire.