1. La polychromie et les aplats
La technique de la peinture, terme qui désigne à la fois le matériau, les colorants et l’œuvre réalisée, est rare à l’époque paléolithique, et très exceptionnelle quand elle est polychrome, c’est-à-dire utilisant plusieurs couleurs. La teinte, préparée à l’avance, peut être appliquée au doigt, produisant ainsi un dessin, au pinceau – on parle alors de dessin linéaire plat – ou au soufflé : c’est la peinture vraie qui utilise alors la technique de l’aplat en couvrant de larges surfaces. À Font-de-Gaume, elle s’enrichit de l’usage des rouges, bruns, noirs (c’est la polychromie) pour figurer la coloration des pelages ou du modelé des animaux. De telles œuvres, très abouties, sont seulement connues dans quelques grottes : Font-de-Gaume (Dordogne), Lascaux (Dordogne), Altamira (Espagne), Fontanet (Ariège), Ekain (Espagne)…